Brigitte ROMASKO
Je fais des sculptures et le matériau que je préfère, c’est l’argile. J’ai plusieurs fours où je cuis les objets, en les sortant à chaud en fin de cuisson (c’est la technique du raku), pour obtenir le noircissement de la surface, et aussi des rouges plus vifs. J’émaille en général très peu, j’aime les terres mates, et aussi les craquelures et fentes de la matière-argile. Travaillée d’une certaine manière, la plaque d’argile se lézarde, devient peau écailleuse ou ridée : le monde humain n’est pas loin. Et ses architectures.
Puisque avec ces objets je ne pouvais m’empêcher de raconter des histoires, j’ai eu envie de faire de petites scènes, des microcosmes offerts à l’œil d’un spectateur à la fois. De petits voyages de Gulliver à Lilliput, sans tempête et sans naufrage.